Le colisée coûterait 49 M$ à l’UQTR
Par Matthieu Max-Gessler
L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a présenté les premières esquisses du futur colisée de Trois-Rivières, jeudi matin. Rebaptisé Centre d’excellence régional académique et sportif (CERAS), le projet devrait coûter 49 M $.
Le CERAS sera situé à côté du Centre de l’activité physique et sportive (CAPS) et du terrain de soccer de l’université, à l’angle du Boulevard des Récollets et de l’Avenue Gilles-Boulet.
L’UQTR a toutefois indiqué qu’elle n’aurait pas à débourser pour la construction de ce projet, puisqu’elle compte sur une subvention de 26,8 M$ du gouvernement du Québec. La Ville de Trois-Rivières assumerait le reste de la facture, à moins que d'autre partenaires financiers ne se joignent à elle
«On ne mettra pas un seul dollar de notre budget de fonctionnement là-dedans. Ça ne sera que la subvention provinciale et la Ville qui vont financer le projet», a indiqué la vice-rectrice à l’administration et aux finances de l’Université, Johanne Giguère.
Présent lors du dévoilement du projet, le maire de Trois-Rivières Yves Lévesque s’est montré à la fois enthousiaste et prudent.
«Je ne vous cacherai pas qu’il y a même un scénario C, a-t-il reconnu d’emblée, entouré de Mme Giguère et de la rectrice de l’UQTR, Nadia Ghazzali. Tant que ce n’est pas passé au conseil d’administration et qu’il n’y a pas d’ententes, il faut se protéger. Mais le scénario de l’Université est le meilleur, avec une économie assez importante pour la Ville.»
Une des raisons qui rend cette option avantageuse pour la Ville est le fait que l’Université lui versera des en-lieux de taxes, ce qui ne serait pas le cas si le colisée devait être construit sur des terrains municipaux.
Le conseil d’administration de l’UQTR et les conseillers municipaux se sont fait présenter un premier montage financier hier soir. L’université s’est fixé un budget maximal de 53 M$ pour le projet, ce qui lui donne une marge de manœuvre de près de 4 M$.
Le bâtiment ouvrirait ses portes d’ici moins de trois ans, selon le maire Lévesque.
De nouvelles possibilités pour l’UQTR
Outre son importance pour le développement du sport de haut calibre, le CERAS ouvre la porte à la création de nouveaux programmes et chaires de recherche à l’UQTR.
«Ça serait un lieu propice au développement de nouveaux programmes, par exemple, en physiothérapie. On peut aussi penser à des chaires de recherche, par exemple, sur les blessures chez les sportifs», a avancé le vice-recteur aux études et à la formation, Sylvain Delisle.
Le bâtiment comportera un étage réservé à des bureaux et des laboratoires de recherche. L’UQTR a d’ailleurs lancé un appel à sa communauté pour lui proposer des projets.
La Commission scolaire maintient l’option du CSAD
Malgré cette annonce, le président de la Commission scolaire Chemin-du-Roy ne renonce toujours pas au projet de colisée au Complexe sportif Alphonse-Desjardins (CSAD).
«Tant que tout ça n’est pas concrétisé, je pense que ça peut être intéressant de maintenir l’option de la phase cinq qui, quant à moi, demeure intéressante», a indiqué Yvon Lemire.
Ce dernier n’exclut d’ailleurs pas de travailler de concert avec l’UQTR.
«Il y a probablement des opportunités intéressantes là dedans, pour les élèves en sport-études, mais aussi pour l’ensemble de la Commission scolaire. Le conseil des commissaires va regarder ces opportunités de façon sérieuse», a-t-il ajouté.
Le colisée devait au départ se faire au CSAD, en partenariat entre la Ville et la Commission scolaire. Cette dernière a toutefois revu à la hausse le coût du projet, qui passait de 56 à 62 M$. Le maire Yves Lévesque s’est alors tourné vers l’UQTR pour élaborer un nouveau projet.
La subvention de 26,8 M$ sur laquelle compte l’UQTR avait déjà été réservée pour la première version de ce projet.
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