Un nouveau programme pour les soins dans les régions éloignées du Québec
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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Un nouveau programme visant à améliorer l'accès aux soins en régions éloignées a été présenté vendredi matin entre autres par le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, et le PDG de CTS – Catalyseur Technologie Santé, Jean-Pierre Robert.
Dans le cadre du congrès Première ligne en santé 2024, ils ont vanté le potentiel du programme Harfang qui implantera à terme des technologies adaptées aux régions pour favoriser l'accès et l'équité dans les soins de santé.
«L’innovation en santé, c’est clairement l’une des priorités pour notre gouvernement, a déclaré M. Fitzgibbon dans une allocution au Palais des Congrès. Notre réseau fait face à des enjeux importants, la société québécoise est confrontée au vieillissement de la population, elle est aussi confrontée à l’augmentation importante des dépenses d’exploitation du réseau.»
Comme son collègue ministre de la Santé, Christian Dubé, M. Fitzgibbon estime que la contribution du privé en santé est une opportunité. «Je pense qu’on doit de plus en plus miser sur des collaborations avec le privé, les organismes de recherche et les entreprises», a-t-il soutenu.
Au Québec, près d’une personne sur cinq vit dans une région éloignée et n’a pas le même accès aux soins de santé que les habitants des grands centres. On observe plusieurs disparités, notamment des coûts supplémentaires, un accès plus difficile aux services, un manque de ressources spécialisées ainsi que des lacunes en termes de sensibilisation à la santé pour les gens qui résident dans des secteurs ruraux.
Ces iniquités ont des conséquences sur l’état de santé des Québécois qui sont en région éloignée, entre autres sur leur espérance de vie.
Dans un premier temps, le programme Harfang va sonder les établissements de santé et les CISSS dans des endroits ciblés pour évaluer leurs besoins particuliers. Ensuite des projets pilotes qui mettent de l'avant des technologies verront le jour avant d'être implantés de façon plus permanente.
«Normalement, les entreprises, quand elles commencent à commercialiser, (...) elles implantent dans les grands centres, et ensuite, elles vont ailleurs. Ce qui arrive, c’est que les régions éloignées sont souvent négligées. Les gens ne sont pas nécessairement au courant que ces technologies sont là ou elles ont moins les ressources pour évaluer ces technologies et comment ça pourrait les aider», a commenté en entrevue Jean-Pierre Robert, président-directeur général du CTS.
Le mouvement Desjardins a contribué à hauteur de 350 000 $ au programme Harfang. Le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et la Ville de Montréal contribuent au projet au niveau fonctionnel des opérations.
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Katrine Desautels, La Presse Canadienne