Un outil est déployé en Saskatchewan pour inciter les gens à payer leur stationnement
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Par La Presse Canadienne, 2024
Des dispositifs sont apparus sur le pare-brise de certains véhicules dans la capitale de la Saskatchewan, une mesure pour inciter les gens à payer leurs contraventions de stationnement.
Les «Barnacles» sont des dispositifs jaune vif, utilisés pour garantir que les contrevenants au stationnement paient leurs contraventions. Ces outils pourraient bientôt être déployés dans d’autres régions du pays.
«Vous verrez de plus en plus de ''Barnacles''», a déclaré Colin Heffron, président de Barnacle Parking, dans une entrevue alors qu'il était au New Jersey.
Lorsqu’un de ces outils est placé sur le pare-brise d’un véhicule, des ventouses très puissantes s’accrochent au verre avec plus de 450 kg de force. Il est possible de l'enlever qu'une fois que le conducteur utilise un code QR sur l'appareil pour payer ses amendes.
Une entreprise privée de l'Ontario a déjà affirmé qu'elle utilisera cet outil et l'Université de Regina a commencé à déployer l'appareil pour les personnes qui omettent constamment de payer leurs amendes.
«Il est important de noter que le ''Barnacle'' n'est utilisé qu'en dernier recours», a précisé Paul Dederick, porte-parole de l'université, dans un communiqué envoyé par courriel.
M. Dederick a déclaré que le dispositif est utilisé après un processus approfondi. Toute personne ayant accumulé 199 $ ou plus en amendes de stationnement impayées se voit attribuer le statut de contrevenant récidiviste et son véhicule reçoit un avis s'il se trouve sur le campus.
Si les amendes ne sont toujours pas payées et que le véhicule est repéré sur le campus, c'est l'heure d'utiliser le dispositif.
M. Dederick a déclaré qu'il s'agissait d'un outil d'application de la loi «moins invasif que le remorquage traditionnel» et qu'il offrait une expérience «moins ardue pour les contrevenants que l'utilisation d'un sabot de Denver ou d'un serre-roue».
L'université en a utilisé quatre depuis janvier et attiré beaucoup d'attention sur les réseaux sociaux.
Selon Colin Heffron, l'appareil – avec un nom accrocheur, des couleurs vives et un affichage bien visible sur les pare-brise – devient souvent viral lorsqu'il est déployé à un nouvel endroit.
Les comparaisons avec Bob l'éponge ont été nombreuses lorsque la police de New York a lancé un projet pilote avec ces appareils au début du mois.
La police a déclaré sur les réseaux sociaux que les «Barnacles» permettent aux agents de réduire l'engorgement dans les stationnements et de s'attaquer aux véhicules qui constituent une nuisance et un danger.
M. Heffron a déclaré que de tels outils ont été déployés dans des universités, dans des municipalités et par d'autres forces de police à travers les États-Unis, de la Floride au Michigan et même à Hawaï.
Les gens ont publié en ligne différentes façons d'essayer de les décoller, du dégivrage à l'utilisation d'une carte de crédit pour retirer les ventouses.
Malheureusement pour ceux qui doivent payer une amende, la seule façon de réellement retirer l'appareil est de retirer le pare-brise, a indiqué M. Heffron. Si quelqu'un altère l'appareil, celui-ci déclenche une alarme stridente.
L'objectif du dispositif est de dissuader les gens de se garer illégalement sans les tracas supplémentaires liés au remorquage ou aux sabots de Denver. C'est une façon de favoriser la conformité, a ajouté M. Heffron.
«Si vous entrez dans un stationnement et que vous en voyez quelques-uns sur un pare-brise, vous n'allez pas vous garer illégalement là-bas, a-t-il déclaré. Vous irez ailleurs… et payer votre stationnement.»
Alors que l'entreprise vient tout juste de se lancer sur le marché canadien, le président a déclaré qu'elle avait été testée pour s'assurer qu'elle pouvait résister au climat glacial du Nord.
L'entreprise a loué un camion congélateur et l'a garé devant son bureau dans le New Jersey, testant les «Barnacles» à l'intérieur. Les appareils ont également été utilisés en Alaska.
«Nous sommes prêts à 100% à servir le Canada», s'est réjoui M. Heffron.
Kelly Geraldine Malone, La Presse Canadienne