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Une plateforme nationale d’innovation et de formation agroalimentaire est lancée

durée 12h04
22 janvier 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

L’Université de Guelph dirige la création d’un réseau destiné à stimuler l’investissement dans l’innovation agroalimentaire canadienne, notamment le développement de nouvelles technologies pour répondre à des problèmes urgents, comme le changement climatique.

L’université ontarienne a reçu une subvention gouvernementale de près de 16,3 millions $ sur cinq ans pour soutenir la plateforme, appelée Sustainable Food Systems for Canada (SF4C). Cette dernière est conçue pour aider les entrepreneurs agroalimentaires à développer leurs entreprises.

L’industrie agricole canadienne est confrontée à plusieurs défis majeurs, en particulier le changement climatique, selon le professeur Rene Van Acker, président par intérim et vice-chancelier de l’Université de Guelph. Il affirme que la technologie peut aider les agriculteurs à relever ce défi.

«L’agriculture a toujours été un adaptateur de la technologie, qu’elle soit mécanique, génétique ou chimique, et maintenant des données», indique-t-il.

Il ajoute que tout ce qui peut accélérer cette adaptation contribuera à améliorer la productivité du secteur tout en le rendant plus résilient au changement climatique.

Le réseau vise à soutenir les jeunes pousses agroalimentaires qui travaillent sur des solutions technologiques à certains des défis les plus urgents du secteur, précise-t-il.

L’initiative rassemble 13 établissements postsecondaires de partout au pays, dont les universités Laval et Concordia au Québec, ainsi qu’un certain nombre d’organisations, dont le Réseau canadien d’innovation en alimentation, Zone AgTech, le Canadian Alliance for Net-Zero Agri-food (CANZA) et le National Circle for Indigenous Agriculture.

Renée Michaud, directrice générale de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) de l’Université Laval, et Sylvain Charlebois, directeur principal du Agri-Food Analytics Lab à l'Université Dalhousie, soulignent dans un communiqué être fiers de contribuer à l'initiative, alors que «l'innovation est maintenant essentielle à tous les stades de la chaîne de valeur agroalimentaire».

«Le nœud de l’Est, ancré au Québec et les Maritimes, illustre le potentiel de la collaboration régionale pour stimuler la recherche axée sur les entreprises et cultiver une nouvelle génération de leaders équipés pour fournir des solutions pratiques et durables pour le Canada et au-delà», précisent-ils.

Un projet rassembleur

L’initiative sera composée de trois programmes : une plateforme de formation, un service de mentorat et de conciergerie ainsi qu’une série d’activités, d’événements et d’ateliers.

Le réseau vise à relier les universités et les collèges, mais aussi d’autres organisations du secteur agricole et alimentaire, selon le professeur Rene Van Acker.

«Ils ne se parlent pas nécessairement, ils ne travaillent pas nécessairement en synergie, ils ne partagent pas nécessairement ou ne travaillent pas ensemble. L’idée du réseau était donc une occasion d’obtenir du financement pour créer un tissu conjonctif entre ces différents acteurs, explique-t-il. Ce n’est pas compliqué, mais cela doit se produire. Cela doit être fait, et il faut de l’argent pour le faire décoller.»

Une grande partie de la recherche effectuée dans le secteur agroalimentaire se fait dans des institutions publiques où des innovations sont adoptées pour aider les agriculteurs à accroître leur productivité et à étendre leurs activités, rappelle M. Van Acker.

Il affirme que le secteur manque d’une «culture de l’innovation plus entrepreneuriale, qui consiste à démarrer de nouvelles entreprises, à créer de nouvelles entreprises à partir de l’innovation et à élargir le secteur».

«Ce réseau est un coup de pouce, un grand coup de pouce dans cette direction», complète-t-il.

Une grande partie de la technologie de pointe développée et adoptée actuellement dans le secteur tourne autour de la collecte et de l’utilisation de données, selon le professeur.

La plateforme sera coprésidée par Evan Fraser, professeur au département de géographie, d’environnement et de géomatique et directeur de l’Arrell Food Institute de l’Université de Guelph, et Lenore Newman, professeure et directrice du Food and Agriculture Institute de l’Université Fraser Valley, à Abbotsford, en Colombie-Britannique.

«Ensemble, ils réuniront des experts de l’agriculture, de la médecine vétérinaire, des organisations autochtones et des startups pour soutenir des programmes dans tout le Canada et former l’un des plus grands réseaux de formation à l’innovation du système alimentaire au monde, axé sur l’agroalimentaire», indique le communiqué de presse.

Rosa Saba, La Presse Canadienne