La démission de Chrystia Freeland inquiète dans le milieu des affaires
Par La Presse Canadienne
Certains chefs d'entreprise craignent que la démission de la ministre des Finances, Chrystia Freeland, du cabinet fédéral ne laisse le Canada sans «quart-arrière» à un moment critique pour l'économie et les relations commerciales du pays.
La lettre de démission de Mme Freeland, publiée lundi sur les médias sociaux, avertit que le Canada est confronté à un sérieux défi avec l'arrivée de l'administration de Donald Trump aux États-Unis et sa menace de tarifs douaniers, soulignant qu'Ottawa doit prendre la menace au sérieux tout en «évitant les astuces politiques coûteuses».
Flavio Volpe, président de l'Association des fabricants de pièces d'automobile, estime que le gouvernement fédéral est maintenant privé de «sa main la plus expérimentée et la plus compétente dans les relations canado-américaines au moment où nous en avons le plus besoin».
M. Volpe a salué l'approche de Mme Freeland lors des renégociations de l'Accord de libre-échange nord-américain sous la première administration Trump, soutenant qu'elle avait apporté une «main ferme» et une volonté d'impliquer les acteurs de l'industrie dans les négociations.
Selon Goldy Hyder, président et chef de la direction du Conseil canadien des affaires, la décision de Mme Freeland de se retirer «remet en question les intérêts que le gouvernement fédéral défend».
Les commentaires publics de Mme Freeland jettent le doute sur les motivations du gouvernement à «un moment très grave dans la vie de notre pays», a-t-il avancé.
Sammy Hudes, La Presse Canadienne
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