Accès à un médecin de famille: la situation s'améliore en Mauricie et au Centre-du-Québec
Par Guillaume Jacob
L'entente signée entre Québec et les médecins omnipraticiens, l'été dernier, commence à porter fruit. Depuis cette semaine, les médecins qui prennent en charge de nouveaux patients voient leur rémunération bonifiée.
Plusieurs médecins de la région se seraient prêts à allonger leur liste de patients, ayant désormais les moyens de mieux organiser le travail au sein de leur clinique. Pour les nouvelles places qui promettent de se libérer, les Centres de santé et de services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec ont mis en place un guichet unique pour traiter les demandes selon les priorités (malades chroniques, personnes âgées).
La Mauricie et le Centre-du-Québec auraient besoin de 83 médecins de famille supplémentaire. Il s'agit d'une petite amélioration, puisque l'an dernier à pareille date il manquait 96 médecins généralistes dans la région.
« Nous notons des gains intéressants dans les dernières années, mais la pénurie d'omnipraticiens demeure, et la Mauricie n'est pas épargnée », a souligné le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, Louis Godin, alors qu'il était de passage à Trois-Rivières mercredi. Le président était dans la région pour faire le point avec le Dr Pierre Martin, président de l'Association des médecins omnipraticiens de la Mauricie.
Selon le Dr Martin, l'avènement d'un programme de médecine sur le campus de l'Université du Québec à Trois-Rivières a grandement contribué au recrutement de plus de médecins dans la région. « Avant l'instauration du programme, nous étions en queue de peloton au Québec pour le recrutement de médecins. On se retrouve maintenant dans la moyenne avec 84% de nos besoins qui sont comblés. »
La situation demeure toutefois précaire, car on prévoit qu'une quarantaine de médecins généralistes pourraient prendre leur retraite dans les cinq prochaines années. « On regarde ce qu'on peut faire pour les encourager à continuer leur pratique », a indiqué le Dr Martin.
Prochaine étape
Maintenant que, depuis cet été, la question des revenus est réglée, les omnipraticiens demandent maintenant davantage de soutien à la pratique au sein des cliniques privées, notamment par l'embauche d'infirmières et par l'informatisation des dossiers médicaux, ce qui permettrait d'alléger la gestion. Ils souhaitent aussi que les délais d'accès aux médecins spécialistes soient améliorés.
1 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.