Franc succès pour le Festivoix
Par Guillaume Jacob
Le beau temps et la variété des artistes présentés cette année ont fait le succès du dernier Festivoix, analyse le directeur général, Stéphane Boileau, qui n’hésite pas à classer la dernière édition parmi les trois meilleures depuis les débuts du festival.
D’emblée, M. Boileau salue la générosité des artistes de passage cette année au Festivoix. La grande majorité d’entre eux a offert des prestations beaucoup plus longues que ce qui était prévu à leur contrat.
« D’un point de vue artistique, ça a été une édition exceptionnelle », note-t-il. Grégory Charles, par exemple, a fait un véritable marathon de chansons avec un concert de deux heures quarante minutes le premier juillet. Lors de cette soirée où l’accès était gratuit, à l’occasion de la Fête du Canada, le record de foule du Festivoix aurait été battu. « La sécurité publique a comptabilisé une foule de 19 000 à 20 000 personnes devant la scène principale. Un peu plus et on était obligé de fermer l’accès au site », se souvient le directeur adjoint, Thomas Grégoire.
Autre ingrédient essentiel, la météo a été clémente tout au long des 10 jours de l’événement, avec une bonne dose de soleil, mais aussi de chaleur. « On ne se le cachera pas, ça a eu un impact considérable sur l’affluence », convient M. Boileau.
Programmation variée
Selon Stéphane Boileau, la principale force du plus récent Festivoix résidait dans sa programmation variée. Il faut essayer d’avoir une belle diversité des genres pour faire plaisir au plus grand nombre de personnes, insiste-t-il.
Et le mélange des genres qui en résulte permet aussi au public de faire des découvertes, remarque Thomas Grégoire. « Les gens achètent leur passeport parce qu’ils ciblent deux ou trois artistes qui leur plaisent. Mais il n’hésite pas à l’utiliser pour en découvrir de nouveaux. Par exemple, il y avait 4000 personnes au spectacle d’Émilie-Claire Barlow. Ils ne la connaissaient probablement pas tous au départ, mais à la fin de la représentation, ils étaient conquis. »
Cette année, les organisateurs ont été choyés. « Ce n’est pas toujours facile d’élaborer une programmation équilibrée, ça dépend des disponibilités des artistes, fait remarquer M. Boileau. Cette année, nous avons essuyé très peu de refus. »
La variété des artistes promet aussi de rejoindre un public plus jeune, soutient le directeur général. « Chez le jeune public, les goûts musicaux sont éclectiques : ça part du punk jusqu’à l’électro en passant par le hip-hop le métal ou la pop. Le défi est donc aussi de faire le pont entre les baby-boomers et les générations Y et Z. »
Dans les cartons
Stéphane Boileau a déjà quelques idées neuves dans ses cartons pour l’an prochain. Des concerts de musique et de chants sacrés pourraient résonner dans l’église Saint-James, nouveau lieu de diffusion de la Corporation de développement culturel de Trois-Rivières.
Devant le grand succès de la soirée métal du 2 juillet au Nord-Ouest Café, les organisateurs comptent aussi réserver une plus grande place à ce genre musical. Les voix trad, qui présentaient un seul concert cette année, pourraient aussi compter sur une plus grande cuvée l’an prochain.
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