Michel Châteauneuf, auteur trifluvien
Par Claudia Berthiaume
Michel Châteauneuf est enseignant au Collège Laflèche depuis près de 20 ans. En 2005, il a fait son entrée sur la scène littéraire trifluvienne avec le roman jeunesse La quête de Perce-Neige. Après sept ans d’attente, il écrit actuellement la suite de cette œuvre à succès, dont la parution est prévue pour l’automne 2013.
1- Vous êtes enseignant et auteur. À quoi ressemble votre quotidien ?
C’est une lutte incessante entre deux passions difficilement conciliables. Pour écrire, il faut avoir quelques jours entiers devant soi, ce qui n’est pas nécessairement facile à faire dans l’exercice de mes fonctions. La job de prof ne se termine pas à la fin des cours. Par contre, j’ai des vacances intéressantes qui me permettent d’avancer beaucoup dans mes projets.
2- Où puisez-vous votre inspiration ?
Je ne crois pas à l’inspiration. La créativité n’est pas quelque chose de démocratique. On naît créatif. Je raconte des histoires depuis l’enfance. Je n’ai jamais connu le syndrome de la page blanche. Il y a toujours entre sept et huit projets qui surgissent dans ma tête annuellement. La seule contrainte, c’est le temps.
3- Quel est votre plus grand accomplissement ?
Avoir obtenu deux prix littéraires la même année pour deux livres différents. Ça a été une année productive, disons.
4- Quels sont vos projets pour la prochaine année ?
J’ai été deux ans en dormance. J’ai redémarré un projet d’écriture qui était dans les cartons depuis plusieurs années (la suite de La quête de Perce-Neige). Mon projet, c’est de terminer L’Odyssée de Perce-Neige pour le mois de mai, afin de publier à l’automne.
5- Qui est votre modèle ?
La recette du succès en littérature, c’est la discipline. En ce sens, mon modèle est l’écrivain belge Georges Simenon. J’ai lu toute son œuvre, plus de 200 romans. J’ai toujours l’idée de sa discipline en tête quand je veux me fouetter pour écrire.
6- Quel est votre rêve ?
Je vais l’atteindre avant longtemps, mon rêve. C’est de disposer de tout mon temps pour m’adonner exclusivement à l’écriture. Ce sera possible à ma retraite, dans six ou sept ans. Je n’aurais pas de difficulté à écrire deux livres par année dans des conditions semblables.
7- Quelle est la plus grande difficulté que vous ayez eu à surmonter au plan de l’écriture?
Les problèmes que je rencontre sont généralement des difficultés techniques. Mes livres pour adultes ont des constructions très complexes. À cause de mon travail d’enseignant, je dois constamment interrompre mon processus rédactionnel, revenir à mon plan, me relire. Ça morcelle ma discipline.
8- Vous avez fait des études en droit, sans jamais travailler dans ce domaine. Quel autre métier auriez-vous aimé faire si vous n’aviez pas été enseignant ou écrivain ?
Je crois que je serais ethnologue. Je lis beaucoup de livres sur des explorateurs obscures du dix-neuvième siècle. Ça m’a toujours passionné.
9- D’où vient votre attachement pour la région ?
Tous mes livres se passent en Mauricie ou y sont rattachés. Je suis ce qu’on pourrait appeler un enraciné. Je crois que c’est génétique. J’ai fait la généalogie de ma famille quand j’étais adolescent. Trois-Rivières est un endroit rempli d’histoires.
10- Si vous étiez premier ministre du Québec, que changeriez-vous ?
Je ne pourrais pas être premier ministre du Québec. Je serais incapable de supporter l’électoralisme et les lignes de partis. Avec des principes comme ceux-là, je ne pourrais pas être le contraire de ce que je suis fondamentalement.
EN RAFALE
Lieu de naissance : Trois-Rivières
Nombre de publications : cinq, une sixième en cours d’écriture
Lectures récentes : Les frères Sisters de Patrick DeWitt
Prix obtenus : le Prix Gérald-Godin 2011 pour La Société des pères meurtriers et le Prix Clément-Morin Culture Mauricie 2011 pour Bad trip au Sixième ciel
Loisirs : L’aménagement paysager à mon chalet et la lecture
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