Radio fait un pas de côté
Par Claudia Berthiaume
Le directeur du Grand orchestre de la Mauricie, Pierre Peterson, s’est dit déçu de l’arrivée de la troupe Québec Issime à la salle J.-A.-Thompson à l’été 2013. Il aurait préféré que des artistes de la région occupent la scène pendant cette période.
Pierre Peterson a fait savoir, par voie de communiqué mercredi dernier, que le Grand orchestre de la Mauricie ne présentera pas son spectacle Radio à la salle Anaïs-Allard-Rousseau cet été, comme il était initialement prévu.
En raison de la venue de la méga-production De Céline Dion… à La Bolduc, qui prendra l’affiche le 24 juillet prochain à la salle J.-A.-Thompson, le directeur de l’Orchestre juge que Radio n’avait plus sa place sur l’échiquier.
Le concert avait pourtant été renouvelé, avec un nouveau metteur en scène, puisque l’Orchestre espérait remplacer T’Estimo, qui ne revenait pas pour un autre été. M. Peterson souligne néanmoins qu’il trouvait la salle Anaïs-Allard-Rousseau appropriée pour son concept. En d’autres mots, il ne voulait pas se produire à la salle J.-A.-Thompson, espérant du même coup qu’il n’y aurait pas de méga-production qui y serait présentée.
« Avec Québec Issime, les Productions de la 42e et le Festivoix, il y a trop de joueurs. On a décidé de faire un pas de côté. Ce n’est pas un pas en arrière, Radio reviendra certainement éventuellement », a précisé M. Peterson.
Une production qui vient d’ailleurs
Ce que déplore M. Peterson, c’est que la méga-production de Québec Issime ne fasse travailler aucun artiste de la région. « Les techniciens d’ici vont travailler, mais c’est tout. La scène sera occupée tout l’été par un spectacle importé. Je crois qu’on laisse notre culture trifluvienne de côté », estime-t-il. La nouvelle formule de Radio impliquait, quant à elle, une quarantaine de musiciens de la Mauricie.
Du côté de la Corporation de développement culturel de Trois-Rivières, il y avait vraisemblablement une ouverture à présenter Radio, mais pas comme pièce centrale de la programmation estivale.
« Il faut que ça soit une formule gagnant-gagnant. Il faut que l’équipe ait les reins suffisamment solides et la notoriété pour attirer des gens », soutient Stella Montreuil.
La présidente a tenu à rappeler que la Corporation travaille aussi avec plusieurs organismes et commerces trifluviens. « Il faut qu’il se passe quelque chose à la salle J.-A.-Thompson pour qu’on ait un éventail complet de spectacles pendant l’été. On travaille à attirer des gens de l’extérieur, qui viennent aussi dans les restaurants et les hôtels du centre-ville », renchérit-elle.
Les deux parties gardent néanmoins de bonnes relations, en prévision de collaborations futures.
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