Le derby de démolition vu par un artiste
Par Claudia Berthiaume
Le photographe trifluvien Étienne Boisvert expose actuellement une douzaine d’œuvres mettant en valeur le derby de démolition au Rond Coin, à Saint-Élie-de-Caxton. Le vernissage de l’exposition Qui ne risque rien n’a rien avait lieu samedi dernier.
Le Trifluvien de 26 ans en est déjà à sa quatrième exposition en Mauricie. Ce sont généralement les sujets inusités qui l’allument. « J’aime les trucs “trash”. J’ai déjà présenté des photos du Duché de Bicolline et de Big Foot. Cette fois, c’est le derby de démolition », explique M. Boisvert.
Pour réaliser cette série de photos, il a fallu beaucoup de temps, des années même. « J’ai couru aux quatre coins du Québec pour assister aux différents derbys. J’étais vraiment en immersion, je me fondais dans un monde qui m’était totalement inconnu », souligne le photographe.
Le but d’Étienne Boisvert, avec sa plus récente exposition, est d’aller au-delà des apparences, de montrer le côté artistique de ce qui se retrouve dans l’objectif. « Ce qui est beau, c’est que l’image paraît contrôlée, arrangée, alors qu’elle a été saisie en deux secondes », indique-t-il.
Un jeu dangereux
Cette incursion dans l’univers des collisions de voitures a même failli tourner au drame pour le jeune homme. « Je me suis fait rentrer dedans par une voiture alors que j’étais concentré à en photographier une autre. Mes jambes sont restées coincées et j’ai dû être évacué sur une civière », se rappelle M. Boisvert.
Il a n’a toutefois jamais abandonné son rôle. « Je me suis même pris en photo pendant qu’on me transportait. Par chance, ce n’était pas grave, mais j’ai eu peur de perdre mes jambes », continue-t-il.
Pour suivre ces casse-cous pendant des jours, Étienne Boisvert s’est imposé le même rythme de vie que ceux-ci. « Je voulais vivre une expérience intense, comme si j’étais un photo-journaliste. Mes journées duraient 12 heures et je dormais dans mon auto », se souvient le photographe.
L’exposition sera présentée jusqu’à 31 mars, au Rond Coin, à Saint-Élie-de-Caxton.
Il est possible de voir d’autres photographies de la série Qui ne risque rien n’a rien sur le site de l’artiste au www.etienneboisvert.com.
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