Sous le rythme de Chloé Brulé-Dauphin
Par Joany Dufresne
Il y a 15 ans, la Montréalaise Chloé Brulé-Dauphin laissait tout derrière elle pour s’abandonner au flamenco en Espagne. De passage au Festival International DansEncore, elle nous parle de cette danse, méconnue au Québec, qui la passionne.
Possédant une formation en danse classique de l’École supérieure de ballet du Québec, Mme Brulé-Dauphin a su, dès sa première rencontre avec le flamenco, que cette expression artistique était pour elle.
«C’est un art très individuel où chaque interprète doit apporter quelque chose. C’est très personnel, il faut savoir transmettre son style et sa personnalité à travers chaque interprétation. Nous sommes des interprètes créateurs», rapporte-t-elle.
Différent des autres danses, le flamenco présente toute une gamme d’émotions en passant par les percussions des pieds et du corps. «Un danseur doit aussi être un musicien. On doit créer la musique», ajoute Mme Brulé-Dauphin. La variété des rythmes, des expressions et des styles apporte une grande richesse à cette danse espagnole.
«On peut passer de quelque chose de léger et subtil à des émotions très agressives, dures et directes», précise la danseuse.
Chloé et Marco
Accompagné depuis huit ans par Marco Vargas, Mme Brulé-Dauphin propose un flamenco plus contemporain et créatif.
«Ce n’est pas du flamenco traditionnel. Je dirais que, d’une certaine façon, c’est du flamenco d’auteur», dit-elle.
Inspirés par tout ce qui l’entoure, le duo présente des œuvres très personnelles. Ils ont d’ailleurs mérité de nombreux prix en Europe pour leurs différentes productions dont TI-ME-TA-BLE, qu’ils ont présentée au festival DansEncore.
Ne formant un couple que sur la scène, Mme Brulé-Dauphin stipule que cela leur permet de s’enrichir intellectuellement et émotivement séparés l’un de l’autre pour ensuite créer une symbiose artistique. Selon son compagnon, cela leur permet de se compléter davantage.
L'avenir est en Espagne
Âgée de 35 ans, Mme Brulé-Dauphin a encore bien des projets. Après avoir parcouru le monde pour enseigner et danser le flamenco, loin d’elle l’idée de revenir au Québec.
«Je vais aller où la vie me mènera. C’est en Espagne que j’ai le plus d’attirance et de connexions envers le flamenco. Les projets sont là-bas, les artistes avec qui je collabore, les gens qui m’inspirent, le contexte dans lequel je crée…l’Espagne est ma place maintenant», conclut-elle.
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