Dans l’objectif d’Anthony Hamelin
Par Claudia Berthiaume
Le Péradien Anthony Hamelin est l’un des 13 cinéastes finalistes de la deuxième Course des régions. Choisi parmi 79 candidats, il bénéficiera d’un budget de 4000 $ pour produire deux courts-métrages en Mauricie pendant l’été.
Le jeune homme de 20 ans devra scénariser, tourner et monter un documentaire de sept minutes et une fiction de cinq minutes dans des conditions bien précises. «Les délais sont très serrés et je dois remettre des documents à chaque étape. Je peux tourner avec une équipe de cinq personnes seulement», explique Anthony Hamelin.
S’il connaît déjà le sujet de son documentaire, qui portera sur le phénomène des pages spotted sur Facebook, il ne sait pas encore sur quoi portera sa fiction. «Ce qui m’a frappé avec le phénomène <I>spotted<I>, c’est que ça peut ouvrir la porte à la cyberintimidation. C’était une bonne idée au départ, mais qui est difficile à gérer», estime le cinéaste.
La sélection
Afin d’être sélectionné parmi les finalistes, Anthony Hamelin devait produire un portrait d’entrepreneur et une vidéo d’un circuit touristique présentant sa région. «J’ai fait une capsule de deux minutes sur l’équipe des Productions Yahou! pour la première vidéo et je me suis promené à Yamachiche, Batiscan, Saint-Élie, Shawinigan et Trois-Rivières pour la seconde», détaille le jeune homme.
Même s’il est l’un des candidats les plus jeunes de la Course, il se dit confiant pour la finale. «Je n’ai pas vu tout ce que les autres ont fait, mais je ne me considère pas loin derrière. Ça prend de l’originalité, mais aussi une grande maîtrise de la technique et c’est ma force. J’ai eu d’excellentes notes pour la direction photo, le montage et la musique», souligne-t-il.
Le cinéaste péradien convient toutefois qu’un budget de 4000 $ a un impact considérable sur le résultat de la production. «Pour la sélection, il fallait payer de notre poche. Avec 4000 $, on pourrait être surpris des vidéos finales», indique-t-il.
Déjà de l’expérience, malgré son âge
Anthony Hamelin n’est qu’à l’aube de la vingtaine, mais il a déjà un porte-folio bien garni. Il a produit une quinzaine de vidéoclips, en plus de capter plusieurs spectacles.
Il a, entre autres, filmé le bien-cuit de l’humoriste Mike Ward à l’endroit du maquilleur Rémi Couture, qui a défrayé la manchette l’année dernière, et plusieurs « concerts pour emporter » du groupe Bears of Legend.
Dans la vie de tous les jours, le jeune homme n’est jamais bien loin d’un objectif. Il travaille comme technicien de scène à la salle J.-Antonio-Thompson et à la Maison de la culture de Trois-Rivières.
Il est titulaire d’un diplôme d’études collégiales en gestion et techniques de scène de Cégep de Montmagny.
Pour lui, la Course est régions est une belle opportunité. «Même si je ne gagne pas le prix du meilleur film le 10 octobre, j’aurai tout de même eu 4000 $ pour filmer tout l’été. En soi, c’est déjà trippant», conclut-il.
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