Deuxième album pour le rappeur trifluvien Kaylem
Par Matthieu Max-Gessler
C’est sous le nom de scène Kaylem que Karl Lambert publie son second album, Make me feel good. Un disque au son vivant et chaleureux que nous propose ce nouveau venu dans l’univers de la musique, originaire de Trois-Rivières qui plus est.
C’est dans le quartier Saint-François-Xavier, à Trois-Rivières, que Karl Lambert a fait ses premières rimes. Le rappeur en devenir et ses amis se rassemblaient le soir pour des soirées de freestyle, qui consistent à improviser des textes sur une trame sonore hip-hop. S’il ne maniait pas la langue de Molière avec autant d’aisance que ses comparses, il croit toutefois que cette difficulté lui a permis de se dépasser et pave la route à une carrière – il l’espère – dans l'industrie de la musique.
«J’étais le moins bon de la gang, reconnaît-il. On dirait que c’est ça qui a fait que j’ai continué alors que d’autres ont lâché ou stagné. Ça prouve que dans la vie, quand tu es persévérant, tu réussis.»
Le rappeur enregistre un premier album, Rêve assez, en 2008. Un opus destiné à sonder ses éventuels auditeurs, selon Kaylem.
«J’ai essayé plein de styles pour sonder les gens, pour savoir quelles chansons ils préféraient. À partir de là, je me suis développé une direction artistique et on a fait un album qui me ressemble plus et qui est plus homogène», explique-t-il.
Contrairement à bien d’autres artistes hip-hop, pas question pour Kaylem d’utiliser des rythmes préenregistrés. Le chanteur tenait à avoir des musiciens sur son album. Le résultat: un son qui tire parfois sur le rock et le reggae, et qui donne un ensemble vivant.
«Je pense que quand on s’arrête pour écouter de la musique, c’est pour nous faire du bien. On n’est pas obligé de se rappeler tous les jours que notre vie est triste et pathétique, alors c’est bien d’avoir un album divertissant qui donne le sourire et qui fait du bien», croit l’artiste.
Conteur urbain
Entre les textes d’amour et de soirées festives, Kaylem glisse ça et là des pistes plus sérieuses, voir tristes. C’est le cas de Elle te regarde, dans laquelle un père explique à sa fille que sa mère est décédée en la mettant au monde.
«Même s’il est fait pour propager la bonne humeur, c’est aussi un album d’émotions. Tu peux passer d’une chanson qui va presque te faire pleurer à une qui va te faire rire», promet le rappeur.
Make me feel good est disponible depuis le 22 octobre en magasin, sous l’étiquette Deadline World Music et produit par Marc-Olivier Bouchard.
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