La «bonne étoile» de Sainte-Justine
Par Matthieu Max-Gessler
Un an et demi après avoir quitté sa Mauricie natale pour aller s’établir à Montréal, Jennifer Gélinas renoue avec son amour de la musique. Elle lancera le 20 janvier prochain une chanson, Ta bonne étoile, dont les profits iront à la Fondation de l’hôpital Sainte-Justine.
C’est en côtoyant au quotidien les jeunes patients de l’hôpital que l’inspiration est venue à Jennifer Gélinas. Un défi pour la chanteuse et infirmière, qui n’avait jamais écrit seule les paroles de ses chansons.
«Quand j’ai quitté D’Kaña, il y a un an, j’ai essayé d’écrire un peu, mais sans plus. Un jour, je tenais un petit enfant dans mes bras, aux soins intensifs, et tout en lui parlant, des paroles sont venues dans ma tête. Je l’ai remis dans son berceau et j’ai écrit la chanson. Ça a pris cinq minutes», s’étonne encore aujourd’hui la Shawiniganaise d’origine.
C’est donc une berceuse aux accents de musique populaire que Jennifer a composée, avec l’aide d’amis musiciens. Son but: remettre les profits des ventes de son album à la Fondation du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine.
«Ça coûte les yeux de la tête, les lits de soins intensifs et les équipements. Je sais que je ne ferai pas une grosse différence, mais je suis fière de pouvoir contribuer à ça», explique-t-elle.
L’artiste a pu compter sur l’aide de plusieurs de ses collaborateurs, dont le Studio Piccolo, chez qui D’Kaña avait enregistré un album en 2012, le fabricant de disques RSB iMEDIA et PUR Communications, qui avait contribué à faire connaître le talent de Jennifer.
Une bonne étoile pour tous
C’est un refus de croire que tous ne sont pas égaux qui a inspiré à Jennifer Gélinas le titre de «sa» première composition.
«Je me souviens d’une émission de télévision. Né sous une bonne étoile, qui montrait l’ascension de vedettes provenant de familles peu aisées. Je suis restée accrochée là-dessus, en me disant que les enfants avec qui je travaille ne sont pas pour autant nés sous une mauvaise étoile, même s’ils sont malades et que certains ne sortiront jamais de l’hôpital. Ils sont ma bonne étoile et je suis la leur», croit-elle.
Retour aux sources après les bouleversements
Nouveau travail, nouvelle ville, fin d’une collaboration: du changement, Jennifer Gélinas en a eu dans sa vie en moins de deux ans. L’artiste s’est toutefois remise de ses émotions, ce qui l’a ramenée à l’amour de sa vie: la musique.
«Ce déménagement est la meilleure chose que j’aurais pu faire. Ça m’a forcée à prendre du recul par rapport à la musique, je ne savais plus trop si je voulais continuer. Mais j’aime trop ça, je ne suis pas capable d’arrêter», s’exclame-t-elle.
La jeune femme a profité de la découverte de ses propres talents d’auteure pour composer plusieurs chansons, dans le but de faire un album. Sans se mettre trop de pression, elle confie avoir hâte que ce projet se concrétise en album, pour lequel elle promet un retour à un son <I>pop-rock<I>.
«Cette chanson-là m’a fait découvrir que j’étais capable d’écrire. Ça peut me prendre deux mois pour écrire une pièce alors que pour d’autres, c’est fait en une semaine, mais ça avance. Le plus vite je pourrai enregistrer, le mieux ce sera, mais je veux m’assurer que les chansons me ressemblent», insiste-t-elle.
Le lancement de Ta bonne étoile aura lieu le 20 janvier, à Montréal. La chanson sera disponible sous l’étiquette PUR Communications dès le 21 janvier en magasin et sur iTunes.
Un premier disque PUR Communication
Ta bonne étoile marque aussi un tournant pour PUR Communications. L’agence d’origine trifluvienne, spécialisée dans la gérance d’artistes, a lancé sa propre maison de disques en décembre dernier.
«Ça répondait à un besoin des artistes, surtout ceux en émergence. Souvent, ils n’ont pas l’opportunité d’avoir un distributeur pour leur album, ils étaient obligés de le vendre sur place, après leurs spectacles», explique Pierre-Paul Boisvert, fondateur et président de PUR Communications.
Si elle se targue de vouloir donner leur première chance aux artistes peu connus, l’entreprise ne s’y limitera pas. Outre le simple de Jennifer Gélinas, M. Boisvert et son équipe travaillent sur un projet du pianiste François Dubé, qui a notamment joué avec Céline Dion et René Claude. L’entreprise a conclu une entente exclusive de trois ans avec Distribution Sélect, qui comprend tant la distribution physique que numérique.
Les pieds à Montréal, le cœur à Trois-Rivières
Même si elle a déménagé dans la métropole il y a un peu plus de six ans, PUR Communications porte encore dans son cœur ses racines trifluviennes. L’agence est cofondatrice de Star Plaza, à Shawinigan, qui a pour but de faire découvrir de nouveaux talents âgés de six à vingt-cinq ans. Le premier prix du concours comprend notamment une séance d’enregistrement au Studio Piccolo de Montréal et une séance de photographie professionnelle.
PUR Communications a vu le jour en 2002 à Trois-Rivières, avec pour principal mandat la gérance d’artistes. L’agence est à l’origine du concours Objectif Star et du Festival de la relève de Trois-Rivières. Elle s’occupe des relations de presse de Fabiola Toupin et du trio Trop loin d’Irlande.
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