Un moment de répit avec Laurence Jalbert
Par Matthieu Max-Gessler
C’est avec la ferme intention de «toucher les gens» que Laurence Jalbert montera sur les planches du Théâtre du Cégep de Trois-Rivières, le 8 mars prochain. Un baume que la chanteuse quinquagénaire souhaite offrir à ses spectateurs pour tenter d’oublier, le temps d’un concert, la violence du monde.
Après avoir chanté le 16 février dernier pour les cœurs ébranlés par la tragédie de L’Isle-Verte, ce sont ceux de Trois-Rivières que Laurence Jalbert veut apaiser.
«Je veux faire du bien, faire une petite différence dans la vie des gens pendant quelques heures. Je trouve que la vie est tellement dure par moment qu’il faut s’approprier quelques moments de répit. Quand je donne un spectacle, c’est un petit temps doux», croit-elle.
La chanteuse se dit d’ailleurs elle-même particulièrement ébranlée par les événements violents des dernières semaines, dont celui de Trois-Rivières, où trois personnes ont été assassinées.
«Ça vient me chercher et ça me dépasse, confie-t-elle. Je me demande vraiment ce qui se passe dans notre société pour que de telles horreurs se produisent.»
Toujours passionnée après 40 ans
Après 40 ans de carrière, Laurence Jalbert se dit toujours aussi passionnée pour son métier.
«Monter sur scène, pour moi, c’est poser le geste d’offrir, exprime-t-elle. C’est comme si je redonnais à la vie ce qu’elle m’a donné. Et bien sûr, c’est toujours un grand moment de bonheur pour moi quand je donne un spectacle.»
Il n’y a toutefois pas d’album en vue pour bientôt pour l’artiste, alors que la parution de son dernier opus, <I>Une Lettre<I>, remonte à 2011. La chanteuse souhaite se concentrer sur l’enregistrement de chansons individuelles avant de se mettre à nouveau la pression que représente la préparation d’un nouvel album.
«Ma façon de faire, c’est de sortir mes chansons une par une. C’est un modèle qui marche bien pour moi. D’ailleurs, quand j’ai commencé ma tournée, il y a quatre ans, je n’avais pas de nouvel album à présenter. C’est à force de faire des spectacles que j’ai décidé d’en faire un», rappelle-t-elle.
Selon elle, l’industrie de la musique exagère les ventes d’albums, qui sont de moins en moins rentables pour les artistes. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’elle n’en enregistrera plus à l’avenir.
«Je veux faire les choses à mon rythme, avec les gens que je veux. Pour moi, un album, c’est comme faire un collier avec des chansons que j’ai déjà enregistrées. C’est une démarche artistique», conclut-elle.
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