Vocalys fête ses 15 ans
Par Matthieu Max-Gessler
Vocalys célèbrera ses 15 ans en concert, le 21 février prochain, à la chapelle du Séminaire Saint-Joseph. Si une telle longévité a de quoi mériter le respect, elle est d’autant plus surprenante sachant que l’ensemble de choristes ne devait au départ exister que le temps d’un concours.
«On s’est réunis un samedi pour une répétition et le dimanche, on enregistrait pour le concours», explique Raymond Perrin, fondateur et directeur artistique de l’ensemble.
L’aventure était toutefois loin d’être terminée. Soutenu par l’ancien directeur général de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières, Daniel Gélinas, l’ensemble part pour une tournée aux États-Unis avec le chanteur classique belge Helmut Lotti.
«On n’avait même pas encore choisi de nom, on s’en inventait un nouveau à chaque spectacle, s’amuse M. Perrin. On a fini par se dire que ça nous en prenait un, quand on a compris que l’aventure ne s’arrêterait pas tout de suite.»
Depuis, Vocalys a multiplié les spectacles, tant dans son Trois-Rivières natal qu’ailleurs au Québec. Les chanteurs et chanteuses ont notamment accompagné plusieurs grands musiciens comme Sarah Brightman, John Anderson et Rick Wakerman (Yes), ainsi que David Palmer (Jethro Tull).
De calibre professionnel, à temps partiel
Malgré le talent reconnu de sa quinzaine de chanteurs, Vocalys n’est plus jamais sorti du Québec après son escapade avec Helmut Lotti. Ce n’est pourtant pas parce que les invitations manquent, assure M. Perrin.
«On nous a invités à chanter pour le 500e anniversaire de la chapelle Sixtine, au Vatican, mais on a dû décliner, relate-t-il. Ce n’est pas tout le monde qui peut se payer le déplacement et puisqu’on est peu nombreux, ça ne prend pas beaucoup d’absents pour que l’ensemble ne fonctionne plus.»
Il faut également dire qu’aucun membre de Vocalys ne vit uniquement des spectacles donnés. Les musiciens, qui sont présentement au nombre de 16, se réunissent au moins un soir aux deux semaines, en plus d’une journée intensive de répétition aux deux mois, un horaire qu’ils doivent intégrer à leur vie familiale et à leur carrière.
«On a un calibre professionnel, mais on fait ça à temps partiel. On essaie de faire un maximum de six spectacles par année. Plus que ça, c’est trop demandant», poursuit M. Perrin.
Le directeur artistique est aussi professeur à l’Université de Montréal et au Conservatoire de Trois-Rivières.
Un spectacle-retrouvailles
Pour son concert-anniversaire, Vocalys fera revivre aux spectateurs son tout premier spectacle en sol trifluvien, soit le VIIIe livre de madrigaux, du compositeur Monteverdi. Raymond Perrin promet toutefois un menu plus léger que celui d’il y a 15 ans.
«Les madrigaux au complet, ça dure deux heures. C’est sans compter La Bataille de Marignan et un rappel. C’était beaucoup trop! Le 21 février, on va faire des extraits pour une durée de deux heures incluant un entracte», détaille-t-il.
Les 16 choristes seront accompagnés pour l’occasion par neuf de leurs anciens collègues. Six musiciens se joindront à eux.
Un avenir bien rempli
Les projets ne manquent pas pour Vocalys. L’ensemble ouvrira notamment la prochaine saison des Concerts champêtres à Trois-Rivières et il est déjà très sollicité pour l’année 2015.
«On aimerait entre autres refaire le concert «Lumière et Paix» pour le bicentenaire de la Première Guerre mondiale. Il va falloir qu’on choisisse, parce qu’il y en a trop! Mais l’enthousiasme des choristes est toujours là», assure Raymond Perrin.
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