Une histoire d’amour avec l’écriture
Par Andrée-Anne Blais
Caps d’aciers et talons hauts est une comédie romantique teintée d’humour où la musique prend une place importante. Non, il ne s’agit pas de la prochaine comédie québécoise à prendre l’affiche dans un cinéma près de chez vous, mais plutôt du premier roman de l’auteure trifluvienne Johanne Pronovost.
À la lecture de ce livre de la collection Lime et Citron des Éditions de Mortagne, il est difficile de croire que cette nouvelle auteure n’avait aucune affinité avec les mots il y a à peine quelques mois. Pourtant, Johanne Pronovost se passionne aujourd’hui pour l’écriture et c’est avec beaucoup de fierté qu’elle présente son premier, mais certainement pas son dernier roman.
«Je vais faire ça toute ma vie!» s’exclame d’emblée Johanne Pronovost. Vêtue d’une chemise à carreaux et de ses bottes Kodiak, à l’image de l’héroïne de son livre Élizabeth Morin, la pétillante auteure explique comment cette aventure a débuté. «Je n’ai jamais rêvé d’écrire un livre. Pourtant, je suis une rêveuse professionnelle! Quand j’étais petite, je me balançais en rêvassant et en me créant des scénarios.» Un jour, celle qui occupe un poste de préposée en hygiène et salubrité au Centre hospitalier régional de Trois-Rivières a reçu le livre Gin tonic et concombre de Raphaëlle St-Germain. «Ma mère m’avait donné ce livre en cadeau et comme je ne lisais pas, je me suis forcée pour le lire» explique celle qui a littéralement eu la piqure. «Ce fut une révélation! Je me suis dit que je voulais faire ça dans la vie et que j’avais plein de choses à écrire moi aussi!» Johanne Pronovost était alors loin de se douter que neuf mois plus tard, son premier livre se retrouverait sur les tablettes des librairies. «Au début, je ne l’ai pas fait dans le but d’être éditée, je voulais simplement écrire. Aujourd’hui, je ne suis plus capable d’arrêter. Je veux faire ça jusqu’à ma mort!» avoue celle qui envisage même de quitter son emploi pour se consacrer à 100 % à cette nouvelle passion.
Concilier travail, famille et écriture
En plus d’apprendre les rouages du métier d’auteure, Johanne Pronovost a dû concilier l’écriture à son travail au CHRTR, sa vie de famille et son rôle de mère. «J’ai ma petite routine à l’hôpital, alors j’ai le temps de penser pendant que je travaille. Je brainstormais et quand je prenais ma pause, j’écrivais mes idées pour ensuite leur donner vie une fois arrivée chez moi» raconte-t-elle. C’est ainsi qu’est né Caps d’acier et talons hauts. «Au début, je me levais la nuit et je ne dormais plus, car je ne pensais qu’à ça.» L’auteure ne cache pas que ce fût difficile par moment de tout concilier, mais heureusement, sa famille et son entourage l’ont encouragée dans ce nouveau projet. «On a pris ça comme un retour aux études. C’est certain que c’est beaucoup d’investissement et qu’il faut mettre des choses de côté. C’est le ménage qui a écopé», dit-elle en riant.
Même si son premier roman est disponible seulement depuis le 12 mars dernier, Johanne Pronovost pense déjà à la suite des choses. D’ailleurs, cette véritable machine à idées qui avoue ne pas connaître le syndrome de la page blanche travaille présentement sur un roman qui a pour titre La philosophie du grand fendant ainsi que sur le drame psychologique Géranium et la suite de Caps d’aciers et talons hauts. Elle caresse aussi le rêve de voir ses œuvres être portées au grand écran. «Quand j’écris, c’est comme si j’écrivais des films. Je parle de mes personnages comme s’ils étaient des comédiens. Il faudrait juste que ça tombe dans les mains de la bonne personne!» Finalement, Caps d’aciers et talons hauts pourrait être la prochaine comédie québécoise à prendre l’affiche dans un cinéma près de chez vous.
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