Replonger dans le folk hard-rock avec Les Tavarneux
Trois-Rivières - Vous vous souvenez des Plume Latraverse, des Colocs? C’est ce genre de musique folk et très festif qu’offre Les Tavarneux, avec leur premier album Mort de soif… mais avec leur touche hard-rock.
Tuque sur la tête, chemise à carreaux, cigarette et café à la main, le fondateur du groupe, Marc-Alain Lavoie, est tout droit sorti des années où les tavernes avaient la cote. On tombe facilement en amour avec ce personnage au franc parler et à la voix enrouée.
Accompagné de son guitariste, Normand Forget, les deux musiciens étaient de passage à Trois-Rivières le mercredi 15 octobre pour faire la promotion de leur album qu’ils caractérisent de «Québéco-Américain».
«Ça fait quatre ans que je compose des chansons. Il y a un an, j’ai recontacté «Norm» pour savoir s’il voulait travailler avec moi sur ce projet, après avoir vécu plusieurs embuches. Avant, nous étions voisins, nous avons toujours eu une belle complicité. L’année dernière, nous avons été en studio et le 18 août, nous avons fait notre lancement officiel au Quai des Brumes à Montréal. La réponse du public a été très positive», mentionne le fondateur originaire de la Gaspésie.
Les Marc-Olivier Tremblay-Drapeau (bassiste) et Tristan Forget-Brisson (percussionniste) complètent le groupe.
Le cœur avant tout
Est-ce qu’il y a trop de chanteurs? Est-ce que le fait que tout le monde peut se proclamer chanteur aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, leur fait peur?
«On le fait en premier parce qu’on adore ça! On n’est pas là pour se comparer aux autres. Lorsqu’on était en studio, plusieurs personnes nous donnaient des conseils sur le style qu’on devrait avoir et on ne voulait pas. C’est notre musique, comme on l’a imaginée! À notre goût, que ça plaise ou non. On le fait en premier pour nous-mêmes et ça se ressent chez le public lorsqu’on a du plaisir», explique le guitariste, Normand Forget.
Passer des messages?
Alors que leur premier album Mort de soif a été conçu pour faire la fête, le prochain album pourrait un peu plus revendicateur.
«Oui, on veut passer des messages, mais on voulait sortir un premier album avant. Une fois qu’on aura un pied bien encré dans le domaine, on sortira nos compositions plus revendicatrices. Il y en a plein dans le tiroir, mentionne Marc-Alain Lavoie, qui avant de faire partie du groupe aimait bien aller raconter des contes dans les résidences de personnes âgées. Elles ont tellement à dire! J’ai appris plein de choses sur l’histoire du Québec. Je me suis inspiré de mes visites pour écrire quelques chansons. Les personnes âgées sont près de mes racines, elles aiment la musique folk et taper du pied».
En écoutant Mort de soif, on voyage. On passe d’une touche country (Guitare cassée, Mort de soif), à des solos de guitare impressionnants (Apparemment, Parle-moé s’en pas), à des chansons à textes (Les hommes des tavarnes, Des pilules. Outre le côté festif, on retrouve quelques chansons plus sombres comme Maudit menteur, Ti-Gars et Ma petite histoire.
Une bière à leur effigie
Pour ceux et celles qui voudraient une Tavarneuse, il est possible d’en déguster une dans 80 points de service à travers la province. Cette bière a été conçue par Mathieu Mercure, un bon ami de Marc-Alain Lavoie, propriétaire de la Microbrasserie La Captive à Amqui. À noter que cette bière est embouteillée à Tingwick à la microbrasserie Multi-brasses.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.