Being at home with Claude: une grande pièce
La soirée du mardi 4 novembre restera longtemps gravée dans la mémoire des quelque 650 personnes qui étaient présentes à la Salle J.-Antonio Thompson pour admirer le travail de Benoît McGinnis et de Marc Béland dans la pièce Being at home with Claude.
Malgré le fait que le texte a été écrit en 1984, le sujet principal est totalement d'actualité: L'amour inconditionnel, imperturbable.
Le metteur en scène, Frédéric Blanchette, a décidé de mettre en lumière les deux personnages principaux dans une salle du palais de justice de Montréal. C'est à cet endroit qu'un long interrogatoire entre l'inspecteur, campé par Marc Béland et le présumé meurtrier, Yves, interprété par Benoît McGinnis, se déroulera pendant les 90 minutes du spectacle.
Lorsque le rideau se lève, ça fait déjà 36 heures que l'inspecteur tente d'avoir des détails concernant un corps qui a été trouvé dans un appartement de la rue Casgrain. C'est Yves, lui-même, qui a appelé les policiers pour leur dire qu'il y avait une personnes décédée à cet endroit. Qu'est-ce qu'il l'a mené à commettre ce meurtre?
De longs monologues parfaits
Durant toute la pièce, c'est Marc Béland qui est sous les projecteurs. Normal, c'est l'inspecteur. Toujours droit, sans faille, il questionne et requestionne le personnage d'Yves sur les moindres détails. Il veut connaître le fond de l'histoire et il n'abonnera pas.Durant un peu plus d'une heure, Marc Béland est intense et ne se laisse pas déstabiliser par les réponses, souvent plates, de Benoit McGinnis.
Jusqu'au moment où ce dernier, en fin de pièce, éblouisse toute la salle avec un long monologue rempli d'émotions et de sensibilité. Du grand jeu d'acteur dans tout sa subtilité, la gestuelle comprise.
Seule note négative, un détail, au moment d'une montée intense entre les deux acteurs, une musique est sortie, d'on ne sait où, pour les accompagner dans ce moment fort de la pièce... Inutile? De toute manière, les deux parlaient beaucoup plus fort. On aurait même pu penser que c'était une, longue, sonnerie de cellulaire non fermée...
Une fois les lumières allumées, les spectateurs ont bondi de leur siège pour applaudire longuement les quatre acteurs. Des applaudissements chaleureux, remplis de remerciements pour une belle soirée, dont plusieurs se souviendront.
Pour ceux et celles qui désirent entrer dans l'univers de l'inspecteur et d'Yves et savoir pourquoi ce dernier est accusé du meurtre d'un homme, la Maison des arts Desjardins de Drummondville présente la pièce le 6 novembre à 20h. À noter qu'il reste des billets.
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