Entre le 10 et le 24 mars prochain
Mamu Ensemble Together: une programmation musicale des quatres coins du monde
L’auteur-compositeur- interprète Shauit fusionne la musique traditionnelle innue avec le folk et le reggae, et offre des chansons engagées,
L'artiste Lasso sera l'un des artistes présents. Il fabrique lui-même ses flûtes.
Depuis son retour à Montréal en 2015, Saulo Olmedo Evans commence à s’investir dans différents projets de musique classique indienne, folk et fusion.
Par Salle des nouvelles
C’est avec enthousiasme que la directrice exécutive et curatrice de projets Nathalie Lévesque, de la Boîte interculturelle, convie la population du Québec à découvrir le projet d’échanges interculturels Mamu Ensemble Together. Avec près d’une dizaine d’activités échelonnées sur 16 jours entre le 10 et 24 mars prochain, entre Mani-utenam près de Sept-Iles et la Mauricie, les citoyens auront l'occasion d’interagir avec des musiciens sous le thème du multiculturalisme et la lutte contre le racisme.
Ce rendez-vous réunira trois artistes uniques: Shauit, auteur-compositeur-interprète innu originaire de Mani-utenam dans le nord-est du Québec; Salif Sanou (Lasso), artiste-chanteur et multi-instrumentiste du Burkina Faso et Saulo Olmedo Evans, percussionniste et multi-instrumentiste, originaire du Panama.
Qui sont-ils ?
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Originaire de Maliotenam dans le nord-est du Québec, l’auteur-compositeur- interprète Shauit chante en innu, sa langue autochtone ainsi qu’en français et en anglais. Fusionnant la musique traditionnelle innue avec le folk et le reggae, il offre des chansons honnêtes, engagées, remplies d’émotions et d’expériences personnelles. Étant notamment récipiendaire des prix Rideau et Radarts (vitrine à ROSEQ 2015), Shauit a joué aux quatre coins du monde, notamment depuis la sortie de son dernier album en 2017. Shauit se veut un fier représentant de la culture autochtone à travers le monde et a même gagné le prestigieux prix du Meilleur album de l’année en langue autochtone en Amérique du Nord aux Indigenous Music Awards 2018.
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Saulo Olmedo Evans est un percussionniste multi-instrumentiste d’origine panaméenne ayant grandi à Montréal. Entre 2005 et 2008, les tambours le guident vers un périple d’apprentissage musical à la rencontre de ses racines latino-américaines : Panama, Cuba, Brésil, Colombie. Par la suite, Saulo se laisse séduire par les couleurs et esthétiques qui composent la culture indienne. C’est avec le maître Pandit Ishwar Lal Mishra que Saulo étudie les tablas en Inde de 2011 à 2015. Son chemin remplit ses valises non seulement de rythmes et d’instruments, mais également de contes, de récits et d’histoires qu’il partage tout au long de son odyssée en donnant des spectacles de contes musicalisés.
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Lasso, de son vrai nom Salif Sanou, est né en 1980 en Afrique de l'Ouest et grandit en un musicien versatile de haut calibre. Comme beaucoup, Lasso est orphelin. Griot de naissance, on pourrait résumer sa jeunesse en un désir de vivre et de s'accrocher. Ils se font rare les joueurs de cette flûte ancestrale et mystique. Lasso
est l'un d'entre eux. Un jour, il ose prendre la flûte. Ses flûtes, il les fabrique lui- même. Il sait choisir l'arbre qu'il transformera en un bâton sonore. Pour créer cette sonorité qui balance les sens, la flûte mandingue à besoin d'une bonne âme, d'un bon souffle, d'un chant et d'une bonne parole.
La musique comme fil conducteur
Les artistes seront dans la collectivité pour ouvrir le dialogue et la musique servira de fil conducteur pour favoriser les échanges. Tout au cours du projet ils feront des rencontres en milieux scolaire et communautaire. Les musiciens autant que les citoyens auront l’occasion de partager leur vision et de s’exprimer sur les enjeux reliés au multiculturalisme.
Une activité qui promet de susciter la curiosité est l’exercice des couvertures: il s'agit d'un outil d’enseignement participatif unique permettant d’explorer l’expérience de dépossession vécue par les peuples autochtones. Parmi les autres activités, notons également deux tables rondes sous le thème "La musique comme outil de dialogue", le dimanche 15 mars au Musée Shaputuan à Uashat, et l’autre, le dimanche 22 mars 2020 à l’Espace Luc Laramée de Saint-Stanislas (incluant un concert).
La mission de la Boîte interculturelle est de créer des ponts entre les communautés en offrant des conditions favorables de création, d'autonomisation et de dialogue.
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