Écoute bien ça!
La plus grande de l’histoire?
Quel est l’artiste ayant des origines québécoises qui a vendu le plus d’albums dans l’histoire de la musique?
Céline Dion?
Alanis Morissette?
Madonna!
Nous sommes le 15 janvier et il y a exactement 55 ans, le 15 janvier 1967, avait lieu le tout premier spectacle de la mi-temps du Superbowl. À l’époque, c’était encore la tradition des fanfares universitaires au « half-time », mais la tradition va devenir lucrative et presque tous les artistes les plus populaires s’y sont produits dont Ella Fitzgerald, les Rolling Stones, Michael Jackson et Coldplay.
En 2012, l’une des prestations les plus mémorables de l’histoire de la NFL a eu lieu à Indianapolis. Le Cirque du Soleil était sur place pour la mise en scène du spectacle de Madonna. L’entreprise montréalaise Moment Factory fait aussi partie de l’équipe.
Toute une fierté pour le Québec, mais ce soir-là, ce dont la majeure partie des Québécois ignore, c’est que la grande vedette du spectacle est une Fortin dont la famille vient entre autres du Bas-Saint-Laurent.
Comme mentionnée en introduction et illustrée par le portrait lié à cette chronique (impossible de garder la surprise), la meilleure vendeuse de l’histoire de la musique est Madonna et comme elle aime le rappeler lorsqu’elle est de passage au Québec, elle a du sang de Canadien-français.
De quel endroit provient la famille Madonna?
Rimouski?
St-Jean-Port-Joli?
Sherbrooke?
Toutes ces réponses!
Eh oui, Madonna Louise Ciccone a des ancêtres de Saint-Jean-Port-Joli, L’Isle-Verte, Trois-Pistoles, Québec, Sherbrooke, Rimouski et St-Denis-Sur-Richelieu (entre autres).
La chanteuse a raconté à quelques reprises que sa force de caractère et sa détermination lui venaient de sa « fortintude » (dérivé de « fortitude » en anglais) du nom de sa mère Madonna Louise Fortin. Madonna a très peu connu sa mère qui est décédée alors qu’elle avait 5 ans, mais elle a côtoyé sa grand-mère, Elsie Fortin, une femme de caractère dont le père était de Sherbrooke.
Madonna était Fortin aussi du côté de son arrière-grand-père Narcisse Fortin né à Saint-Simon de Rimouski. Bien qu’elle en ait peu parlé publiquement, les proches de la Madonne affirment qu’elle est très fière de son héritage québécois et que ça fait partie des éléments par lesquels elle se définit.
Tout comme le grand auteur Jack Kerouac, l’actrice Jane Fonda ou la chanteuse Beyoncé, Madonna compte plusieurs Canadiens français dans son arbre généalogique.
Selon moi qu’est-ce qui place Madonna dans une catégorie à part ?
Ses 300 millions d’albums vendus!
Sa voix!
La pièce Like a Prayer!
La constance de sa popularité depuis 50 ans!
Est-ce que Madonna chante mieux que Céline, Ella Fitzgerald ou Adèle? Il n’y a rien de moins certain. Les goûts ne se discutent pas, mais ce qu’on peut discuter c’est le génie de ce que je considère sa plus grande pièce : Like a Prayer.
Douze numéros 1, des dizaines de hits, mais selon-moi, rien dans la discographie de Madonna n’arrive à la cheville de ce petit miracle pop-gospel.
D’abord il y a la merveilleuse montée de l’orgue des couplets qui pique la curiosité et nous qui cueille pour nous élever en douceur : « Life is a mystery ». Puis la prodigieuse locomotive du couplet qui nous plaque au sol avec l’enchaînement rythmique le plus satisfaisant des années 80 « When you call my name, it’s like a little prayer ».
Ici, Madonna fait tomber chaque mot à la bonne place comme un maçon qui placerait les pierres d’une cathédrale.
La chorale gospel de la fin est le glaçage qui ancre définitivement ce classique dans la culture intime et profonde des Américains Like a Prayer est l’œuvre d’une grande artiste. Une artiste qui depuis 50 ans s’est constamment réinventée à travers des personnages, mais dont l’essence première est canadienne-française.
Nous pouvons être fiers de notre marmite artistique bouillonnante dont les plus brillants éclats illuminent la culture mondiale.
Hubert Théberge, chroniqueur culturel
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