Congrès
Les jeunes caquistes prônent le retour du civisme à l'école
Par La Presse Canadienne
Les jeunes caquistes disent vouloir ramener une «culture du civisme» à l'école.
Lors de leurs congrès qui se tiendra à Saint-Hyacinthe le 7 septembre prochain, ils proposeront de généraliser le port de l'uniforme au secondaire et d'imposer le vouvoiement dès la 5e année du primaire.
Ils souhaitent aussi que les élèves coupables de violence et d'intimidation, ainsi que leurs parents, soient tenus d'assister à des formations visant à «réparer leurs actions» et à «changer de comportement».
En outre, les enseignants et le personnel devraient pouvoir imposer, sans crainte de représailles, «des travaux communautaires dans une perspective réparatrice», peut-on lire dans le cahier de propositions.
C'est que les jeunes caquistes disent avoir constaté une «dégradation du climat dans les classes». Selon eux, ce sont les enseignants et les élèves qui veulent apprendre qui sont les perdants.
Dans une lettre ouverte publiée jeudi, la présidente de la Commission de la relève caquiste, Aurélie Diep, s'inquiète que l'on remette en cause «le droit à l'éducation de tous les élèves».
«Quand une minorité bruyante dérange, ce sont tous ceux qui veulent s’instruire qui en paient le prix», déplore-t-elle, disant souhaiter que le gouvernement donne un vrai «coup de barre».
«Les écoles doivent avoir les pouvoirs nécessaires pour imposer les sanctions appropriées», écrit-elle.
«Ceux qui enfreignent les règles, perturbent la classe ou intimident leurs camarades doivent être recadrés», affirment les jeunes caquistes dans leur document de travail.
Ils déplorent que «trop souvent, les écoles ont les mains liées ou se restreignent dans leurs interventions disciplinaires par peur de représailles».
«(Les écoles) doivent avoir la latitude nécessaire pour faire leur travail pour que le code de vie soit respecté», insistent-ils.
Dans sa lettre, Mme Diep dénonce la «désolidarisation» des parents, qui défendent «systématiquement» leurs enfants, même lorsqu'ils sont dans le tort, selon elle.
Par ailleurs, lors de leur congrès, qui aura comme thème «L'École qu'on aime», les jeunes caquistes proposeront d'instaurer des programmes d'obtention d'un Diplôme d'études secondaires en quatre ou six ans.
Ils disent rejeter le modèle «traditionnel» de l'école, ce «moule unique», car les élèves ne s'y retrouvent plus.
«Entre les élèves doués et ceux en difficulté d'apprentissage, ceux visant de hautes études et ceux se destinant aux métiers spécialisés, (l'école) doit offrir un parcours adapté pour chacun», soutiennent-ils.
Caroline Plante, La Presse Canadienne
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