Union des opérateurs de machinerie lourde
Projet de loi 51: les opérateurs de machinerie lourde sonnent l'alarme
Par La Presse Canadienne
Le gouvernement Legault s'apprête à permettre à des charpentiers-menuisiers d'opérer de la machinerie lourde, sans qu'ils n'aient la formation nécessaire.
C'est ce que soutient l'Union des opérateurs de machinerie lourde, local 791, qui dénonce le principe de «polyvalence» inscrit dans le projet de loi 51.
En point de presse à Québec lundi, son directeur général, Marc Leclerc, a demandé que le métier d'opérateur soit exclu du principe de «polyvalence» pour protéger la santé-sécurité des travailleurs et du public.
M. Leclerc a déclaré que le ministre du Travail, Jean Boulet, a «écouté», mais n'a pas «entendu» ses arguments.
Il s'est inquiété d'une possible montée des accidents de travail si le projet de loi 51 est adopté dans sa forme actuelle, ce qui n'augmenterait pas l'efficacité sur les chantiers de construction, selon lui.
«Des accidents de travail, ça n'accélère pas les travaux. Des travaux faits par des gens sans expérience, ça ne les accélère pas», a plaidé M. Leclerc.
Le projet de loi 51 vise à moderniser l'industrie de la construction en décloisonnant les métiers, notamment, une revendication patronale depuis plusieurs années.
Certains métiers ont d'emblée été exclus de ce partage des tâches, pour des raisons de sécurité, comme ceux d'électricien, de plombier ou de mécanicien d'ascenseur.
Caroline Plante, La Presse Canadienne
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