Moratoire de cinq ans sur la pêche à la perchaude au lac Saint-Pierre
Par TVA
La diminution de la population de perchaudes se poursuit de manière inquiétante dans le lac Saint-Pierre, au point où le gouvernement provincial impose un moratoire de cinq ans, interdisant complètement de la pêcher.
La perchaude est de moins en moins abondante dans les eaux du lac Saint-Pierre et de plus en plus petite en taille. Voilà le constat désolant des chercheurs qui surveillent l'évolution des stocks depuis 1996.
Des efforts pour corriger la situation, il y en a eu pourtant : 10 millions $ ont été investis en rachat de permis de pêche et aménagements. Malgré cela, la situation ne cesse de se dégrader.
Le ministère des Ressources naturelles et de la Faune impose donc une interdiction complète de la pêche à la perchaude pour les cinq prochaines années. Il se pêchait en moyenne 12,3 tonnes de perchaudes annuellement dans le lac Saint-Pierre, dont 4,3 par les pêcheurs commerciaux. L'imposition du moratoire leur fera mal.
Roger Michaud, président de l'Association des pêcheurs commerciaux du lac Saint-Pierre, est convaincu que le moratoire ne règlera pas le problème.
La population de perchaudes continue donc de diminuer, malgré tous les efforts déployés depuis 15 ans. Un phénomène qui s'expliquerait par la hausse de la température de l'eau du lac Saint-Pierre et par l'augmentation importante de la quantité de phosphore dans l'eau du lac. La combinaison phosphore et eau chaude provoque la prolifération des cyanobactéries qui elles, détruisent les habitats où se nourrit la perchaude. Pour M. Michaud, l'avenir de la perchaude est devenu très précaire. Il ne croit pas que la tendance se renversera.
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