Les experts en moustique se prononcent sur la saison de nuisance 2015
GDG Environnement est un centre d’expertise unique qui se consacre à trouver des solutions écologiques à des enjeux de qualité de vie dans les municipalités.
Partout dans l’Est du Canada, l’organisation conduit des opérations de contrôle biologique des insectes piqueurs (moustiques et mouches noires) dans le but de réduire la nuisance causée par ces espèces.
GDG Environnement effectue aussi la lutte vectorielle afin de prévenir la propagation des maladies transmises par le moustique tel que le virus du Nil occidental.
Trois facteurs principaux influencent la prolifération des moustiques: l'eau, la température et la saison.
L’eau stagnante est nécessaire au développement des oeufs. Plus il y a d’eau stagnante sur un territoire donné, plus haute sont les chances d’avoir une forte population de moustiques.
La température détermine à quelle vitesse les larves de moustiques vont se développer pour finalement émerger en tant qu’adultes. La température détermine aussi la longévité des espèces. Plus c’est chaud, plus les moustiques risquent de mourir de dessiccation. Par contre, si la température est fraîche, il y a plus de risque d’avoir davantage de nuisance et il sera aussi possible d’observer plusieurs générations de moustiques envahir le territoire simultanément.
Il y a une soixantaine d’espèces de moustiques présentes au Québec. Chacune d’entre elles a ses propres caractéristiques: certaines espèces sont printanières et d’autres sont estivales. Lorsque le printemps est tardif, les espèces de moustiques printanières et estivales vont parfois émerger au même moment, ce qui impliquera une nuisance particulièrement intense vers la fin du printemps.
En 2015, malgré le printemps qui s’est fait attendre et la fonte tardive du couvert de neige, les forts vents et l’ensoleillement des dernières semaines ont permis d’assécher bon nombre de petites mares d’eau stagnante ou gîtes de développement larvaire. Cela influencera à la baisse l’importance de la première cohorte de moustiques (appelées espèces printanières).
Ceci dit, l’influence des précipitations à venir peut rapidement inverser cette tendance. En effet, les espèces estivales (juin à septembre) sont directement en lien avec les pluies, et ce, tant au niveau des quantités que des fréquences (maintien obligatoire des mares en eaux sur une période minimale). Rappelons que le développement complet (de l’œuf au moustique) prend de sept à dix jours par temps chaud et toute mare naturelle ou tout contenant d’eau stagnante peut produire des milliers de moustiques.
Dans le sud du Québec, la présence de gros moustiques avant le 10 mai (plus ou moins selon l’endroit ou la latitude) indique qu’il s’agît d’un survivant de l’année précédente. En effet, quelques espèces parmi les 60 présentes au Québec ont la capacité d’hiberner sous forme adulte et peuvent ainsi dégeler au printemps suivant dès les premiers chauds rayons de soleil.
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