Les DPJ-DP donnent la parole aux enfants lors de leur 12e bilan annuel
Pour leur 12e bilan annuel, les directrices et les directeurs de la protection de la jeunesse et directeurs provinciaux (DPJ-DP) tiennent à donner la parole aux enfants et aux jeunes afin de rappeler ce qui les aide à grandir, à s’épanouir et à devenir les adultes qui construiront la société de demain.
Les enfants ont rarement la chance de se faire entendre dans les débats politiques ou dans l’actualité pour rappeler quels sont leurs besoins fondamentaux et comment la société doit y répondre. En présentant une vidéo de ces enfants, les DJP-DP veulent d’abord et avant tout rappeler que la protection et le développement des enfants impliquent la collaboration du plus grand nombre de personnes afin de s’assurer qu’ils grandissent en pleine santé.
Dans cet esprit, la mise en place du CIUSSS MCQ est un levier supplémentaire qui permet à tous les intervenants de la santé et services sociaux de travailler conjointement dans une même organisation pour réaliser cette mission.
Les DPJ-DP invitent la ppopulation à les écouter attentivement
Les enfants affirment que pour se développer pleinement, ils ont besoin d’amour, de sécurité et de stabilité. Leur intégrité est fondamentale et doit être respectée. Ils ont aussi besoin de conditions propices à l’apprentissage et au développement afin de devenir plus autonomes. La discipline, aussi essentielle, leur permet d’acquérir des valeurs, le sens des responsabilités et la distinction de ce qui est acceptable dans la famille, à l’école et dans la société.
C’est en lien avec ces besoins qu’a été bâtie la Loi sur la protection de la jeunesse, il y a 36 ans. Pourtant, chaque jour, de nombreux enfants sont signalés à travers la province parce que ces besoins fondamentaux ne sont pas comblés correctement.
Des statistiques qui démontrent l’importance de maintenir tous les services à proximité des enfants.
Au Québec:
- Depuis la mise en place de la Loi sur la protection de la jeunesse en 1979, les signalements ont connu une hausse de 189 %,
- Chaque jour, 238 enfants sont signalés parce que leurs besoins fondamentaux ne sont pas comblés, et ce, pour un total de 86 861 signalements, soit une hausse de 4,8 % par rapport à l’an dernier,
- La négligence et le risque sérieux de négligence demeurent les motifs les plus fréquents et on constate une hausse constante des signalements retenus pour abus physique et risque sérieux d’abus physique, de même que pour les mauvais traitements psychologiques.
En Mauricie et dans le Centre-du-Québec:
- Chaque jour, la Direction de la protection de la jeunesse reçoit en moyenne 19 signalements d’enfants, ce qui a représenté 7 091 signalements en 2014-2015,
- 1 908 signalements d’enfants sont retenus pour des problématiques entourant les abus physiques et la négligence,
- Depuis 2010, la Direction de la protection de la jeunesse connaît une hausse de signalements reçus de 18 %.
Le coût social engendré à moyen et long terme par le manque de soutien et la non-réponse aux besoins des enfants et des familles est très élevé pour une société.
«Le fardeau de la maltraitance pour les enfants amène des problématiques majeures liées à l’attachement, au développement cognitif, affectif, social, moteur, à la santé mentale ainsi qu'à l’insertion sociale et professionnelle qui impactent le développement de chaque enfant. Les DPJ-DP invitent le gouvernement, les décideurs des différents secteurs touchant la jeunesse, les élus et la population à redoubler de vigilance quant aux décisions qui peuvent avoir des impacts sur la santé globale des enfants. En cette période de rigueur budgétaire, il est d’autant plus important de considérer les services aux enfants comme un investissement dans l'avenir de la société et de demeurer à l’écoute de leurs besoins fondamentaux.», témoigne Gina Landry, DPJ-DP de la Mauricie et du Centre-du-Québec.
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