Le taux de réussite des candidates tentant leur chance pour la première fois se situe à 53,3 %.
Un taux de réussite à peine plus élevé au dernier examen de l'Ordre des infirmières
Par La Presse Canadienne
Agissant contre la recommandation du Commissaire à l'admission aux professions, l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a choisi d'aller de l'avant avec son examen de mars dernier, sans avoir le temps de corriger les lacunes de son examen. Sans surprise, les résultats sont encore une fois très faibles.
L'OIIQ a publié en ligne, lundi, quelques données sur les résultats de son examen du 27 mars dernier. On y apprend notamment que le taux de réussite des candidates tentant leur chance pour la première fois se situe à 53,3 %.
C'est à peine plus élevé que le taux de 51,4 % enregistré en septembre 2022.
Chez les candidates à la profession infirmières (CEPI) ayant obtenu leur diplôme au Québec, le taux de réussite s'élève à 60,9 % alors que pour les candidates diplômées à l'international, le taux chute à 37 %. Il s'agit tout de même d'une amélioration pour ces dernières alors qu'en septembre 2022, le taux de succès n'était que de 19 %.
Par ailleurs, le président de l'OIIQ, Luc Mathieu, a révélé en conférence de presse la semaine dernière que 70 % des CEPI ayant échoué en septembre 2022, et ayant tenté à nouveau leur chance, ont réussi leur reprise en mars.
Selon la formule actuelle utilisée par l'ordre, les CEPI ont trois chances de réussir l'examen donnant accès à la profession infirmière. Or, divers aménagements ont été mis en place à la suite des faibles résultats de septembre 2022 et du déclenchement de l'enquête du commissaire.
L'ordre a été sévèrement critiqué pour les failles méthodologiques de son examen et le faible niveau de fiabilité de son outil d'évaluation.
Plutôt que de procéder à une vaste refonte de son examen, l'OIIQ a annoncé qu'elle préférait demander la permission à l'Office des professions d'utiliser l'examen «NCLEX-RN».
Cet acronyme désigne l'examen national américain donnant accès au permis de pratique de la profession infirmière. Cet outil est aussi utilisé par la plupart des provinces canadiennes.
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Ugo Giguère, La Presse Canadienne
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