Selon Santé Québec
Le taux d'occupation des urgences devrait bientôt atteindre son pic hivernal
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Par La Presse Canadienne
La situation dans les urgences québécoises continue de se détériorer et le pic de l'activité de la saison hivernale devrait bientôt être atteint, averti Santé Québec.
Lors du point de presse hebdomadaire de l'agence de santé vendredi matin, Robin-Marie Coleman, vice-présidente adjointe de la coordination de l’accès et des trajectoires de soins, a signalé que le taux d'occupation moyen des civières a atteint 119 % pour la semaine du 28 janvier au 3 février dans la province. Cela représente une hausse de 4 % par rapport à la même période l'an dernier. La semaine passée, il n'était encore que de 115 %.
Selon Mme Coleman, si le taux d'occupation suit la même trajectoire, il devrait atteindre son pic hivernal d'ici deux semaines.
Rien qu'à Montréal, le taux d'occupation caracole à 143 %, tandis que la région du 450, soit Laval, Lanaudière, les Laurentides et la Montérégie, affiche un taux de 137 %. Les deux sont en augmentation comparativement à l'année précédente et en augmentation constante de semaine en semaine. Seule la région de Québec–Chaudières-Apalaches peut se targuer d'une légère baisse annuelle, avec 103 %.
Les visites quotidiennes continuent leur croissance et ont atteint pour la dernière semaine un total de 9787, soit 3,8 % de plus que l'année dernière. Pour Montréal, on culmine même à 220 visites de plus que l'an dernier. Mme Coleman précise que bon nombre des arrivées aux urgences concernent des personnes présentant «des symptômes d'allure grippale».
Elle mentionne aussi que de plus en plus de lits de surcapacité sont ouverts pour gérer les arrivées croissantes, bien que cela ne puisse faire office de solution durable.
Les augmentations que nous voyons «sont dues à plusieurs facteurs, le premier étant le vieillissement de la population», explique la responsable, qui rappelle que bon nombre des personnes âgées entrant aux urgences y restent en attendant d'obtenir une place en CHSLD. Mais, continue-t-elle, la solution n'est pas juste de créer des CHSLD supplémentaires. Il faut changer nos pratiques pour que les gens puissent rester chez eux le plus longtemps possible, soutient Mme Coleman.
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