Charlie Weatherby sera sur la butte
Par Nicolas Ducharme
Pierre-Luc Laforest n’a pas eu à s’arracher les cheveux pour décider à qui il ferait appel lors du premier match de l’histoire des Aigles Can-Am. Le droitier Charlie Weatherby aura la tâche d’affronter les Capitales de Québec, jeudi.
À 34 ans, Weatherby est l’aîné de la rotation de partants des Aigles. L’année dernière, il évoluait au Japon après une carrière de neuf ans dans le baseball mineur. En 2007, il avait même frôlé les majeures alors qu’il évoluait avec les Lynx d’Ottawa dans la Ligue internationale. La formation de la capitale canadienne était alors le club-école des Phillies de Philadelphie.
Face à lui se dressera Jeff Duda, de loin le meilleur lanceur de la Ligue Can-Am la saison dernière avec une fiche de 15 victoires et une défaite. Weahterby aura donc fort à faire pour surpasser son vis-à-vis.
Laforest n’a que de bons commentaires à formuler au sujet de son as, qui lui a été fortement recommandé par son entraîneur des lanceurs, Travis Wade.
«Travis le connaissait depuis plusieurs années. Il m’a assuré que, même s’il a 34 ans, il est le plus en forme de l’équipe. Personne ne travaille plus fort que lui. Mais ça va plus loin que le monticule. Il est excellent dans le vestiaire et il peut rallier les troupes.»
Le principal intéressé était bien au fait du rôle que son gérant allait lui confier, puisqu’une discussion à ce sujet a eu lieu avant même qu’il s’amène à Trois-Rivières.
«Quand Pierre-Luc m’a approché, il savait à quoi s’attendre. Les chiffres ne mentent pas. Il m’a dit qu’il avait besoin d’un gars qui peut lui donner des manches, mais qui peut aussi être un exemple pour les jeunes», affirme Weatherby.
Ce dernier se montre très optimiste quant aux succès que connaîtront les Aigles lors de cette saison inaugurale même s’ils sont une équipe d’expansion. À son avis, son patron a su trouver les bons ingrédients pour que le gâteau lève.
«Les équipes d’expansion l’ont toujours plus difficile, mais quand j’étais avec Lancaster, nous avons gagné le championnat dès la deuxième année. Pierre-Luc est jeune. Il a encore d’excellents contacts et il peut amener des joueurs qu’il a vus à l’œuvre.»
Du japonais au français
L’année dernière, Weatherby évoluait pour les Fighting Dogs de Kochi au pays du Soleil levant. Il devait d’ailleurs y retourner avant que son équipe décide d’utiliser son salaire pour faire l’acquisition de deux joueurs. Arrivé en Mauricie, il ne se fait pas prier pour dire qu’il aime ce qu’il a vu de la région.
«J’adore Trois-Rivières, particulièrement le centre-ville. Les gens sont vraiment gentils et il y a toujours quelque chose à faire. C’est jeune, vibrant et bien différent d’où je suis né en Caroline du Nord», assure-t-il.
«Ottawa n’était pas aussi plaisant qu’ici. Les gens étaient distants par rapport à nous. Nous n’étions pas aussi bien intégrés dans la communauté comme c’est le cas jusqu’à présent ici», ajoute-t-il.
Avec de telles déclarations, Weatherby se fera rapidement des amis dans la cité de Duplessis.
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