L'envers de la médaille de Maurice « Mad Dog » Vachon
La biographie de Maurice « Mad Dog » Vachon, écrit par Pat Laprade et Bertrand Hébert, sera dans tous les magasins dès le 1er avril prochain. Les deux auteurs ont pris la décision d'écrire un livre sur le méchant lutteur préféré des Québécois la journée même du décès de celui-ci. « Vachon est décédé lors de notre première journée au Salon du livre de Montréal. Plusieurs personnes présentes nous posaient des questions sur lui et les médias nous contactaient pour des entrevues pour parler du sympathique personnage. Nous l'avons vu comme un coup de pouce de Maurice comme il en a donné plusieurs dans carrière. Notre livre '' à la semaine prochaine si Dieu le veut '' a connu un début de vente canon. Nous avons contacté l'éditrice et nous avons parlé d'un projet de biographie sur '' Mad Dog '', le oui, n'a pas été trop long », raconte Bertrand Hébert.
Que représente cette légende aux yeux des deux historiens ? « Vachon était un gars de la gang, un homme avec la main sur le cœur. C'était une vedette qui se comportait comme un gars du peuple. Il a connu une vie hors norme, il a vécu ses démons et à la fin de sa vie, il était serein. Je crois qu'il est un bel exemple pour notre société », déclare Hébert.
Pat Laprade y va un peu dans le même sens. « Il représente l'homme qui s'est toujours battu pour obtenir ce qu'il méritait. Il était un travaillant qui n'abandonnait jamais. Il n'est pas né avec une cuillère en or dans la bouche, il a mangé son pain noir dans le métier avec des salaires de misère pendant dix ans pour se faire un nom. Il a eu des blessures importantes aussi avec des accidents, il a perdu sa jambe également et malgré tout, il semblait inébranlable. Il est un très bel exemple de ténacité », ajoute-t-il d'un ton admiratif.
Le livre d'un peu plus de 300 pages et qui contiendra de nombreuses photos inédites a nécessité la collaboration de plus de 50 proches de l'homme décédé en 2013. On compte notamment l’ancien lutteur et frère de Maurice, Paul Vachon parmi les collaborateurs, tout comme deux des femmes que Maurice a côtoyé dans sa vie, Kathie Vachon et Nicole Chaput.
« La force du livre est que nous rentrons dans les détails. On ne parle pas juste de sa carrière de lutteur, on raconte l'histoire avant et après sa carrière. Comme on dit, on voit l'envers de la médaille. Vous allez voir que sa vie n'a pas toujours été rose. On jette un regard complet sur sa vie, nous avons même une exclusivité sur la fin de celle-ci », mentionnent de voix commune les deux écrivains.
Laprade raconte qu'il a d'ailleurs vu une dégradation de sa fin de vie. « Je l'ai rencontré à quelques reprises et je lui ai parlé souvent au téléphone et j'ai vu la dégradation de sa mémoire. Il est toujours resté gentil et professionnel, il était généreux et tout jusqu'à la fin, mais la mémoire le quittait », dit-il.
Un homme apprécié de tous
Quel est le plus grand honneur qu'a reçu « Mad Dog » ? Les deux hommes sont d'accord pour parler du championnat du monde. « Quand tu remportes ta première ceinture de championnat du monde, c'est assez spécial, tous les lutteurs sont d'accord là-dessus. Sa place au Temple de la renommée de la World Wrestling Entertainment (WWE) est également assez importante. Il n'a pas connu ses meilleurs moments en carrière dans cette fédération, mais celle-ci lui a fait une place pour l'ensemble de sa carrière », mentionne Bertrand Hébert.
« Je suis convaincu que sa place au Panthéon des sports du Québec avait également une place spéciale dans son cœur. Sa notoriété au Québec a toujours été très importante pour lui », ajoute Laprade.
Plusieurs anciens lutteurs reconnaissent que Vachon a été important dans leurs carrières, tels que Hulk Hogan, Roddy Piper et Pat Patterson. « Patterson et Piper parle souvent de lui comme un mentor », déclare Hébert.
La Mauricie
Maurice Vachon a connu une guerre particulièrement mémorable avec Tarzan Babin. « Régis Lévesque était le promoteur des événements à Trois-Rivières. Il y avait un combat de la mort où tout était permis. L’aréna était plein et les gens de la Mauricie se rappelle encore de cette rivalité assez violente », conclut Pat Laprade.
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